dimanche 18 décembre 2011

LGV UN DEBAT NECESSAIRE

Interrompre un débat est toujours une mauvaise chose surtout quand celui-ci peut nourrir la réflexion sur notre territoire et son développement en évitant les poncifs que l'on nous sert habituellement
Dans l’excellent ouvrage TGV et aménagement du territoire (édition Syros, 1991) Jean Frébault, directeur de l'Architecture et de l'Urbanisme au ministère de l’Équipement, attirait l'attention des élus sur le possible miroir aux alouettes : Il faut faire très attention au mythe des retombées automatiques des TGV, ou d'une gare TGV, sur une ville, sur son développement économique. On sait qu'il n'y a pas d'effet systématique, s'il n'y a pas de véritable dynamique locale, et il est de la responsabilité des élus et des acteurs économiques de la mettre en place. Le TGV accélère ou amplifie les situations favorables ou défavorables. Il ne les crée pas à partir de rien. La valorisation de l'effet TGV au niveau d'une ville ou d'une région dépend très largement de la politique d'offre qui sera mise en place et du dynamisme des acteurs locaux.
En clair, s'il n' existe pas de réelle stratégie de développement pour exploiter l'avantage du TGV, non seulement ce dernier ne sera d'aucun secours, mais il risque au contraire de peser comme un handicap. En effet, le TGV joue à la fois comme une pompe refoulante et comme une pompe aspirante. Il peut amener des richesses, il peut également contribuer à vider une région de son potentiel de matière grise au profit d'une métropole plus dynamique. Le véritable débat devait se situer à ce niveau.