lundi 13 juin 2011

LES CIQ VISITENT DE L'INCINERATEUR

Mardi 7 juin les CIQ ont été invités à visiter l’incinérateur situé dans la zone industrielle de Fos-sur-Mer. L'installation reçoit essentiellement les ordures résiduelles, c'est à dire la part restante des déchets après tri fait par les ménages, et les boues de la station d'épuration de Marseille. Chaque jour deux convois ferrés dont l'un de 600 mètres arrivent sur le site. Les déchets sont d'abord triés selon leur nature. Si les matériaux recyclables sont extraits pour être valorisés, les matières organiques, elles, sont dirigées vers des unités de traitement pour la méthanisation et les compostage, les déchets combustibles sont, quant à eux, incinérés pour produire de l'électricité.
L'unité de méthanisation est  une des parties les plus impressionnantes de ce complexe industriel. Le centre est équipé de deux digesteurs de 15 mètres de haut et d'une capacité de 4200m2 chacun. 3000 tonnes de matières organiques subissent une fermentation anaérobie, sans oxygène pendant trois semaines à la température du corps humain. Une partie du méthane produit est envoyé dans un moteur de cogénération pour produire de la chaleur et de l'électricité envoyée sur le réseau EDF.


Après ces trois semaines la matière organique dégradée est séchée par des centrifugeuses et par un four à 75°C pendant trois jours. Elle est ensuite stockée et retournée pendant un mois pour être enfin affinée afin d'être valorisée comme engrais organique pour l'agriculture.



La part non recyclable des déchets et les boues sont envoyées dans deux fours-chaudières d'une capacité de 20 tonnes par heure. Incinérés pendant une heure sans l'apport d'un autre  combustible les déchets donnent une chaleur de 1000°C qui permet de produire de la vapeur pour un turbo-alternateur de 32MW. A la fin du cycle d'incinération les ultimes déchets, les mâchefers, sont valorisés soit dans les cimenteries soit pour la construction des routes.





On se souvient tous du débat sur l’incinération des déchets et de l'impact sur la santé. Les fumées seraient composées d’un cocktail de nouvelles molécules toxiques cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques. Les responsables du site ont insisté sur le processus industriel de traitement des fumées qui doit garantir aux populations riveraines un maximum de sécurité.
En tout état de cause, cette nouvelle visite, montre le coût important des investissements pour traiter les déchets d'une société moderne.