jeudi 12 mai 2011

PREMIERE CONCERTATION PUBLIQUE AUX DOCKS DU SUD LE 11 MAI

La Confédération partage la philosophie de ce beau projet, ambitieux et à la hauteur de ce que l’on peut souhaiter pour Marseille, capitale européenne de la Culture en 2013.
Mais peut-on présenter pour cette date uniquement une ébauche de projet de semi-piétonnisation sans aller jusqu’à la tour St Jean d’un côté et au Pharo de l’autre? L'inquiétude des habitants est de savoir comment tout cela va fonctionner à l’horizon 2013, sans la présence d’un plan de circulation et de déplacement global à l’échelle de la ville pour montrer la cohérence du projet.

Il faut une réflexion plus approfondie sur l’utilisation et la gestion de l’espace public, articulant les questions d’aménagement et d’usages.  Les panneaux de signalisation, les potelets, la réglementation, la vidéo-verbalisation, seront t-ils des outils assez efficaces pour changer les comportements? Arrivera t-on à maîtriser toutes ces données sans avoir une politique drastique en matière d’occupation du sol? D'autres questions sont à  poser. Où sont les parkings relais pour arrêter les véhicules en périphérie? Comment développer l’offre de transport en commun, le BHNS ne sera même pas au rendez-vous de 2013.

Comment éviter l'asphyxie de circulation dans le 7° avec l’augmentation du trafic ? Comment éviter que les quartiers limitrophes ne récupèrent pas toute la circulation ? Comment peut-on améliorer la desserte des quartiers et l’accès aux parkings du centre ville pour les résidents sans que ce soit le parcours du combattant. ? Comment libérer l’espace piéton avec les voitures en stationnement sur les trottoirs ? Comment traite t-on la continuité des pistes cyclables surtout sur le Boulevard urbain ? Une expérimentation de quelques mois du futur plan de circulation est fortement demandée avant l’échéance 2013.
Par ailleurs, de nombreuses incertitudes demeurent entre les projets d’Euromed (Porte d’Aix, Boulevard du Littoral) remodelant les quartiers Nord et le projet Centre Ville présenté. Les idées d’élus et de techniciens, aussi belles soient-elles, ne donneront jamais pleinement satisfaction, si dans la réflexion on n’y associe pas les habitants, c'est à dire les CIQ, témoins de la réalité quotidienne. Le succès de Marseille ne doit pas devenir un lourd fardeau pour les Marseillais.